Des gâteaux qui font baver [Libre ♡]

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Partie I ~ Des gâteaux qui font baver
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Rosy Ashenputel, le sourire à la bouche, rentra dans la salle de repos juste une pièce à côté de la bibliothèque, qui était, au passage, noire de monde. Et malgré tout, le calme était bel et bien présent. Dans une atmosphère des plus sereines, elle s'assit sur le divan rouge profond aux bords dorés. Elle ne pensa même pas à la douceur inouïe du tissu, car ce jour-là, elle était très joyeuse, et quand cela se produisait, elle ne faisait pratiquement attention à rien. L'air décontractée, elle souffla un bon coup et caressa le divan. Elle ferma lentement les yeux, car sa fatigue montait, mais elle savait bien que ce rêve n'allait pas durer longtemps, alors elle en profita, elle s'interdit à tout prix de penser à la vie réelle. La musique dirigeait ses pensées. Rosy, bien qu'elle soit assez sur ses pieds d'habitude, ne pouvait plus se détachée de ses rêves.

Et quelque chose lui vint à l'esprit : elle avait un petit creux. Ainsi, sans plus attendre, elle prit des scones et du thé macca, un délice pour les papilles. Seulement, une élève entra dans la salle, déjà pleine, et coupa son instant de rêverie inégalé, elle était un peu dégoûtée, ça lui retournait même l'estomac, elle ne se sentait plus aussi bien qu'avant. Elle prit son thé, afin de trouver un moyen d'éviter la présence de la jeune fille qui était entrée dans la pièce, en vaint, car elle vint vers elle pour discuter. Rosy se demandait ce qu'elle venait faire là, alors que normalement, elle devait être avec son copin, c'était une amie à elle mais sans plus, pas une meilleure amie, mais ni une ennemie. Elle n'avait cependant pas envie d'alimenter la conversation lorsqu'elle s'assit à côté d'elle. Cette fille s'appelait Gretchen Sworf, une élève brillante en pratiquement toute les matières, appréciée des gens, notamment les professeurs, et cela sans exception. Mais sa nature parfaite cachait un lourd secret, que personne n'était intéressé à résolver le mystère. Car, le plus parfait est en fait celui qui a le plus de secrets. Une fourmilière de questions se tenait dès que Rosy la regardait attentivement dans les yeux. Son nez en trompette et ses yeux bleus pâles l'énervaient en même temps un peu, elle était vraiment parfaite aux yeux de l'école. Même si Rosy avait aussi beaucoup de qualités, elle ne pouvait pas être comme elle ou meilleure qu'elle, il faut de tout pour faire un monde.

Evidemment, Gretchen n'avait pas les mêmes goûts de discussion que Rosy, elle s'ennuyait à mort mais ne le disait pas, cacher ce qu'elle ressentait était - selon elle, une barrière de protection pour ne pas souffrir. Les mots blessent, ils vous emprisonnent vous-même mais peuvent vous emprisonnez sans que vous le sachiez, et vous mourrez à petit feu. Ces paroles si familières vous détruisent parfois, car vous voulez suivre votre chemin comme l'eau, qui trouve toujours quelle route prendre, et rien ni personne ne peut l'arrêtée; c'est ce que pense Rosy. Alors, pour empêcher cela, il faut faire quoi ?? De ce côté, Rosy ne sait pas trop, car elle devrait alors elle-même s'enfermer dans sa "bulle de protection", et ce ne serait pas mieux, c'est ce qu'elle a dit. Donc, il faut trouver un autre moyen, et ce moyen, elle pense qu'il n'est pas loin : il faut juste changer. Parfois changer peut s'avérer difficile mais il le faut si on ne veut pas s'enfermer dans les mots ou l'être tout simplement. Il faut savoir quelle voie prendre sans que quelqu'un nous donne un indice, et sur ce point là, Rosy est sûre : la vie est difficile, mais il faut la maintenir pour ne pas qu'elle s'écroule. Et tout ça, juste parce que la leader de sa classe vient s'asseoir à côté d'elle pour parler. Voilà ce que pense cette petite demoiselle aux cheveux turquoises.

Gretchen, ou Miss Sworf, comme vous préférez, parlez de choses totalement banales, comme la pluie et le beau temps, les garçons, les copines, la nouvelle mode, les rumeurs qui circulent en ce moment, les ringards, les professeurs pervers, et tout autre potins, qui pour certains, pouvaient avoir un sens particulier. Alors, avec ça, ils construirait une journée, un but. Par exemple, aller chez Freshine, la nouvelle boutique de vêtements qui a ouvert en ville. Et c'est tout. Pour beaucoup, ça aide à constituer une vie. Toutes ces choses inutiles, oui, mais qui aident. Rosy, ennuyée par ses discours de fille parfaite, changea brutalement le type de conversation, quelque chose d'un peu plus glauque, et à la vue, ou si je puis dire aux oreilles de Gretchen, c'était insensée. Et malgré ça, elle ne pouvait plus en placer une, c'était trop tard. Au suivant !

- Savais-tu que la nuit, dans la ville, il y a un manoir qui apparaît, et dans un terrain vague en plus ?!

Tout de suite, ça la dégoûta autant que Rosy qui n'aimait pas entendre Gretchen dire quelque chose, car c'était pour dire des idioties inutiles. Là, c'était le contraire pour la jeune élève talentueuse. Reversement de situation. Rosy s'empressa de continuer son histoire de fantômes à dormir debout pour qu'elle s'en aille, qu'elle voit que Rosy soit pressée. Mais il n'y avait pas que ça, elle voulait que Gretchen ressente son ennui, pour une raison inconnue. Après le thé, Rosy avait une envie soudaine d'aller aux toilettes, et il se faisait difficile de faire semblant d'être stressée. Elle gigota son popotin sur le divan, se "berçant" en quelques sortes pour Gretchen. Elle fit un faux sourire et se mit à trembler. Elle n'en pouvait plus, et ça arrêta brusquement son histoire de fantômes, alors que la fille à côté d'elle aux yeux bleus et aux cheveux blonds ondulés, commençait à reprendre sa conversation à elle, Rosy, cette fois-ci, trouva un bon prétexte pour s'échappée des griffes de l'horrible Gretchen. Or, celle-ci ne pouvait pas s'empêcher de soupirer. Et pour une raison inconnue. Enfin, ce qu'il faut savoir avec Miss Sworf, c'est qu'elle veut toujours avoir le dernier mot.

Revenue dans la salle de repos, Rosy fixa la foule, et ne vit plus aucune trace de Gretchen Sworf. Elle était sauvée, et c'est le moins qu'on puisse dire. Elle s'essaya de nouveau, mais cette fois sur un siège rouge profond éloigné des autres chaises ou canapés. Elle vit des gâteaux devant elle, sur une assiette, elle en prit un morceau. Ce gâteau était délicieux, parfumé à la fraise avec un brin de menthe fraîche. Le tout servi avec des groseilles, ses fruits préférés. La fourchette qu'elle tenait était inconfortable à la main, mais elle piquait bien et surtout était très jolie, des motifs de raisin étaient gravés dessus. A côté de l'assiette, se trouvait un tas de journaux, elle en piqua un. Elle lu ce qu'il y avait inscrit avec attention. L'image qu'il avait sur la couverture était déjà très plaisante pour Rosy, ou plutôt attirante. Ses yeux scintillèrent de joie, elle l'ouvrit violemment et indiscrètement. La première chose qu'elle vit fut :

' Une maison hantée qui n'apparaît que la nuit dans la ville '

Ce moment était merveilleux. On ne pouvait décrire ô combien ça plaisait à Rosy. Ce qu'elle avait vu n'était finalement pas une histoire à dormir debout. Toujours est-il que Rosy finit presque entièrement le gâteau sans y prêter attention, non, ce qu'on avait dit, c'est qu'elle s'intéressait fortement à ce journal. Un jeune homme, devant elle, écoutait de la musique avec des écouteurs. Mais Rosy entendait très bien quelle musique il écoutait et quelle émotion c'était, même si elle était plus portée par les mystères du magasine. *C'est... Morkadel... ce type de musique appartient à ce groupe. Il est énervé, et il ne veut que personne ne lui parle.* se dit immédiatement Rosy. Mais elle comprenait parfaitement ce qu'il ressentait, elle était ouverte, mais n'avait pas forcément envie de parler aux autres, elle resterait bien dans la solitude mais elle n'y arrive pas. Pourquoi tout le monde pense que quand quelqu'un est tout seul, il faut aller le voir et discuter avec lui ? Ca lui arrivait souvent, comme avec Gretchen, tiens... Ce sont des situations si banales, mais les banalités, les rêveurs ne les supportent pas tout le temps, au bout d'un certain moment, ils veulent que l'irréel devienne réel, ou le monde parallèle devienne le vrai monde dans lequel on vit.

Elle prit, en dernier, les groseilles, pour lui chatouiller un peu les papilles, où les faire piquer un peu, et elle remit le magasine devant ses yeux, elle tomba sur une page nouvelle, une qui parlait de psychologie, et bien sûr, sans hésiter plus, elle le lit. Elle ne fut pas déçue. Toutes les pages étaient contenaient : "fantômes", "vampires", "créatures maléfiques", "phénomènes paranormaux"... et j'en passe. Rosy lisait les pages en les tournant soigneusement après avoir remit ses mèches de côté, qui l'a dérangées pour réfléchir. Et cela, toutes les cinq minutes. Une fois sa lecture terminée, elle reposa le journal sur la petite table et but la dernière goutte de son thé.

Elle se demandait si elle n'allait pas rater les cours, mais elle regarda sa montre et il lui~ø~ø~
restait toujours beaucoup de temps devant elle, elle fixa le jeune homme devant elle, il n'était~ø~ø~
pas au meilleur de sa forme, comme elle l'avait pu affirmer au paravent, elle décida de lui~ø~ø~
dire quelque chose. Mais quoi ? Elle voulu lui lancer une phrase qui pu détendre l'atmosp-~ø~ø~
hère, mais il s'en alla à ce moment, en posant sa tranche de pain. Rosy était déçue,~ø~ø~
planter là comme une idiote. Vu qu'elle n'avait pas grand chose à faire, elle fixa ~ø~ø~
alors maintenant la fille qui était derrière, elle, était assez spéciale. Rosy pou- ~ø~ø~
ssa sa chaise et alla vers la fille. Ca y est ! Rosy avait le morale pour discu- ~ø~ø~
ter avec des gens. C'était reparti ! Ne sachant pas pourquoi, cette fille ~ø~ø~
l'attirait comme un aimant, peut-être que c'était juste parce qu'elle ~ø~ø~
était bizarre, pas comme les autres, habillée différemment, ou ~ø~ø~
bien c'était parce qu'elle parlait doucement, presque en chuc- ~ø~ø~
hotant. Un secret ? Un problème ? Un mot à passer ? Un ~ø~ø~
mystère ? Un code ? Une excuse ? Ou un bonjour, tout ~ø~ø~
simplement ? Mais voilà que les questions revenaient ~ø~ø~
surgir dans la tête pleine de Rosy. Pourquoi devait- ~ø~ø~
t-elle y aller la voir, cette fille ? Parce qu'elle le ~ø~ø~
sentait. Elle s'approcha, elle s'approcha... et ~ø~ø~
elle commença à lui parler gentillement. ~ø~ø~
Tout doucement. Pour ne pas l'inqui- ~ø~ø~
éter de cette réaction bizarre que ~ø~ø~
Rosy avait. Mais elle avait bes- ~ø~ø~
oin d'aller la voir, l'observer, ~ø~ø~
voir comment, elle, elle réa- ~ø~ø~
git face à quelque chose. ~ø~ø~
C'était son envie de voir ~ø~ø~
des choses étranges ~ø~ø~
dans le monde qui ~ø~ø~
la poussa à lui ~ø~ø~
parler, en fait. ~ø~ø~
Et c'est tout. ~ø~ø~
Vraiment. ~ø~ø~
C'est tout. ~ø~ø~

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